Une semaine dans la jungle lacandone - Lacanja Chansayab
Lundi 27, 9h30, texto de Stefano qui me propose de partir une heure plus tard pour la selva lacandona avec Miguel, l'autre assesseur mis en place par le secrétariat du tourisme pour aider les commuautés avec le processus de certification.
OK! et nous voilà partis pour Lacanja Chansayab, zone de jungle lacandone, habitée également par d'autres ethnies depuis une trentaine d'années.
Nous partons dans le fameux BOCHO, la coccinelle si célèbre! Le trajet dure longtemps car nous sommes surpris par une averse et son lot d'affaissement de terrains et de ralentissements en tous genres!
Nous arrivons de nuit, difficile de se rendre compte! Je me concentre donc sur les bruits, ce n'est pas difficile, ils sont nombreux. Déja le bruit de la pluie sur la tôle ondulée, puis le voisin qui ronfle, et enfin, les bruits de la jungle, oiseaux, insectes en tous genre. De bons matin (4h30-5h) les poules y vont bon train, suivies par les chiens, un vrai concert!
Ma douche est suivie de près par une bonne vingtaine de moustiques affamés! je pars à la découverte des lieux, et je suis assez surprise car ça ne correspond pas tout à fait à ce que j'imaginai en tant que bonne anthropologue pleine de préjugés!!! Je me voyais déja en pleine jungle, risquant de croiser un jaguar à chaque détour, et, surprenant, le plus moderne cotoie le traditionnel dans ce village lacandon.
Nous sommes acceuillis par Don Enrique pour tout ce qui est des repas. Il acceuille les touristes dans
J'ai craqué sur Kayum ("petit tambour") que vous voyez sur la photo, en habit
Les dessins que les enfants faisaient ne représentent que des fleurs, des animaux, la nature quoi! ça c'est chouette!
Les plus belles voitures (tunningées bien sûr) côtoient les ânes les plus fatigués, des machines à laver se cachent derrière des douches improvisées, et certains lacandons enlèven leurs jeans quand arrivent les touristes pour ré-endosser leur tunique. J'ai eu une grande discussion avec Rodolfo qui fait ça, des relans d'anthropologue sûrement, la grande question de la présentation de soi à l'autre, ne doit-on pas justement casser ces préjugés archaïques et non fondés qu'a le touriste ou doit-on au contraire en jouer pour "se vendre"???? grande question, peut être sujet de mon prochain mémoire?!
Notre partenaire dans cette ville est Antonio, président de la coopérative Poza Po'op Chan, centre écotouristique proche d'une rivière avec petite
La ballade s'appelle "la main poilue" car il semblerait qu'une drôle de bête super poilue apparaisse dans cette cascade à certains moments de l'année... à vérifier!
Les enfants qui se baignent dans le lac refusent d'être pris en photos car leurs parents leur ont expliqué que ça risquait de leur prendre leur âme!!!
Fortes impressions de cette première immersion.Je veux y retourner car nous avons pas mal travaillé et je ne me suis pas vraiment balladée dans la jungle et dans les divers sites archéologiques et naturels environnants. Je suis contente d'y être allée avec Miguel car il habite dans cette régio depuis 10 ans et est très bavard, donc c'est une véritable encyclopédie portative...! J'ai beaucoup appris, j'ai encore énormément à apprendre, mais c'était vraiment intéressant, et les projets m'intéressent de plus en plus, la question de la préservation culturelle devient centrale, et j'ai hâte d'avoir les outils pour creuser plus dans ce sens, je ne vais pas tarder à me replonger dans mes bouquins!
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